…bon, pas tout à fait quand même! Il nous a d’abord fallu franchir la frontière!
À pied bien-sûr, ce qui est toujours aussi sympa! Nous passons, d’un pas, d’une enjambée, d’un pays à l’autre, en ayant la sensation de franchir un mur invisible. Et à chaque fois c’est la même exclamation joyeuse: nous sommes en Boliviiiie!!!
Passée la première euphorie, on se rend compte que les choses ne sont pas très différentes de l’autre côté de la ligne… Les mêmes visages, les mêmes magasins, les mêmes bus! Deux nouveautés quand même: nous passons du peso argentin au boliviano, et ici il n’y a plus de dulce de leche (oh non…) mais seulement une pâle copie qu’ils appellent manjar!
On grimpe dans un mini-van. Jules, qui les déteste au plus haut point, nous supplie de renoncer au trajet!
– Mais chéri, il faut bien qu’on avance!..
– On prend ce que vous voulez: un bus, un train, un avion, une fusée MAIS PAS le mini-van!!!!
On insiste et on l’installe devant pour limiter les dégâts. C’est parti pour 45 minutes de route jusqu’à la petite ville de Tupiza. Tout ce passe plutôt bien. La route et bonne, le chauffeur conduit bien et les paysages sont magnifiques.
Cette fois-ci, on le sent bien. Oui…OUI…et..oh non! Au moment où notre Juju descend du van pour respirer le parfum de la liberté, il se vide entièrement sur le trottoir du terminal du bus. On vous laisse imaginer les mines dubitatives des rabatteurs qui nous attendaient pour nous proposer un logement…
On s’installe dans un chouette petit hôtel et on part explorer la ville. Tupiza nous séduit tout de suite. Il fait beau, les gens sourient. Et en plus, ici, il y a une ambiance de fête. Tous les étudiants et élèves de la ville défilent, les fanfares fanfaronnent et tous les habitants sont réunis sur la petite Plaza de Armas. Mais que se passe-t-il en fait?
On fouine, on questionne et on découvre: nous sommes le 21 mars et dans deux jours le pays entier célèbrera le Jour de la mer!
Le jour de la Mer (Día del Mar) est une fête bolivienne célébrée le 23 mars pour commémorer la perte de la région d’Antofasgata en faveur du Chili pendant la guerre du Pacifique à la fin du XIXe siècle. Cette région était le seul accès à la mer de la Bolivie, qui depuis, se retrouve totalement enclavée. À Tupiza, on commémore à fond l’événement, et les défilés scolaires ne sont qu’un préliminaire aux festivités nationales.
On s’éloigne un peu de l’agitation pour rejoindre le Mercado Central. On préfère vous prévenir tout de suite! Le Mercado Central, c’est comme la Plaza de Armas, il y en a dans toutes les villes d’Amérique du Sud! Ne soyez donc pas surpris si nous le mentionnons souvent dans nos prochains articles! Oui, souvent, parce que nous allons le visiter à chaque fois. Pour faire des provisions de fruits et de légumes bien-sûr, mais aussi et surtout parce que le marché est toujours l’endroit privilégié pour ressentir une ville, humer l’atmosphère et faire des rencontres authentiques. Pour savoir aussi, ce que vous allez trouver dans vos assiettes pendant les prochaines semaines! Et en Bolivie, pas de doute, nous aurons du maïs, beaucoup de maïs!
Nous nous prélassons 2 jours à Tupiza, mais l’appel du Salar est plus fort. Il faut se remettre en route. Une fois encore, deux options s’offrent à nous: prendre un mini-van pendant 7 heures en journée OU prendre un train de nuit qui nous déposera à Uyuni à 1h30 du matin? Devinez ce que nous choisissons? Le train bien-sûr!
Et qu’est ce qu’on a bien fait!
Alors oui, on n’est pas super bien installés et le train fait du rodéo sur les rails. Mais alors quelle VUE!!!
Et là, parce que vous êtes un lecteur attentif et concentré, vous direz: mais comment ça quelle vue?! C’est un train de nuit!
TAIN TAIN! Devinez quoi! C’est soir de pleine lune!
La lumière, fabuleuse, inonde des paysages spectaculaires. Nous traversons des canyons, roulons sur des montagnes abruptes, rasons des ravins profonds. Hallucinant. Et tout ça sous un ciel merveilleusement étoilé. Du grand beau. Nous aurions aimé partager ces paysages avec vous mais malheureusement nos images de nuit ne sont vraiment pas très… jolies!
Ah… Uyuni! Il faut vraiment être de sacrément de bonne humeur pour ne pas la détester quand on traverse ses rues glaciales à 1h30 du matin! Ça tombe bien, nous, on trouve ça plutôt rigolo. En plus, nous sommes loin d’être seuls. Une flopée de touristes égarés errent comme nous dans la ville déserte à la recherche d’un endroit où dormir. Nous trouvons un hôtel, qui ne fera, c’est sûr, jamais parti de notre Top-Ten des meilleurs hôtels, mais qui a tout de même le mérite de recevoir les voyageurs en pleine nuit.
On dort plutôt bien et à 1oh, on a déjà petit-déjeuné et arpenté les 3 rues principales de la ville. On hésite un peu… mais un peu seulement! Allez, on fonce voir le Salar!
Impossible d’y aller seuls, du coup, nous passons par une agence pour trouver une jeep. Avec un chauffeur dedans! Il est charmant et rigole même aux blagues de papa. On prend la direction du Salar, mais avant ça, on fait une petite pause au Cimetière de trains. Un endroit étrange. Ambiance Mad Max. Des carcasses de locomotives à vapeur s’entassent, abandonnées, au milieu d’un désert de sable. Pillées, usées, rouillées, ces tonnes de ferraille sont la mémoire d’une époque où la ville était encore l’un des carrefours ferroviaire du pays, et du continent. Lou et Jules jouent joyeusement dans ce décor post-apocalyptique…
Ça y est! C’est le moment tant attendu! Nous arrivons au Salar d’Uyuni!
Nous ROULONS sur le Salar d’Uyuni!!!
Tout autour de nous, à perte de vue, du blanc. Du blanc aveuglant. Fascinant. Nous sommes sur le plus grand désert de sel du monde (plus de 10 ooo Km2)! Ce désert, qui est né de l’assèchement d’un immense lac préhistorique, offre aux voyageurs un paysage unique et grandiose.
Nous descendons de voiture. Le sel craque sous nos pieds. À certains endroits, la couche de sel peut atteindre plus de 100 mètres d’épaisseur. Nous déjeunons, seuls, au milieu de ce désert blanc. Au menu: riz, légumes, poulet. Et Jules qui demande:
– Maman, est-ce que tu as du sel?
– …. (ahahahahahahahahah...)
Et c’est comme ça que nous avons tous (trop) salé notre poulet avec le sel du Salar d’Uyuni!
Le Salar est exploité par l’homme depuis des générations. A priori, pas d’inquiétude à avoir: les réserves sont immenses et ne sont pas prêtes d’être épuisées. De toute façon, le sel n’est plus l’objet de toutes les convoitises. Aujourd’hui, les grandes multinationales lorgnent sur le Salar pour une autre richesse: le lithuim dont regorge le sous-sol. Mais le charismatique président Evo Morales veille et garde farouchement ce trésor pour les boliviens. À moins que ce ne soit pour lui…
Dernière étape de la journée: la Isla Incahuasi (l’île de la maison de l’Inca) qui se dresse au milieu du Salar. La balade jusqu’au sommet de la colline est très chouette: au milieu des cactus, elle offre une incroyable vue à 360 degrés sur le désert de sel. On profite très longuement de l’endroit. On imprime ces images dans nos têtes pour toujours. On prend encore le temps de caresser le bébé lama du coin et d’essayer un chapeau en bois de cactus, et puis ça y est, on doit déjà repartir… Une suggestion: louez une jeep, oui, mais peut être sans chauffeur! Il y a peu de chance que vous vous perdiez, et surtout, vous pourrez assister au coucher de soleil sur le Salar… Ça doit vraiment être quelque chose…
De retour du Salar, nous profitons encore d’Uyuni pour la soirée.
Finalement, on l’aime bien cette ville…
Demain nous reprenons déjà la route: direction Potosi, puis La Paz!
Bonjour la famille !
On vous suis toujours sur le site, mais on n’est en retard. On n’est arrivé à la Bolivie. J’espère que le pied de Caroline va mieux? Et vous aussi? Tous les élèves de la classe passent en CM1!Et Lou passe- t-elle en CM2?
A bientôt
Lucas, Loevan, Nathan!!!
Les voyageurs virtuels de Saint-Ségal
Coucou,
Merci encore et encore de prendre le temps de partager votre voyage ! Les photos sont magnifiques ! Profitez bien de tous ces moments !
La bise à vous 4 !!
PS: bien reçu votre petite carte !!!
Esta pagina es un manjar para los ojos, las fotos son espectaculares!!!
Bravo bravo!!!
Besos
PS:Les cuento que el dulce de leche también se llama Arequipe, o dulce de cajeta…(suena divertido) depende en qué pais de America latina estés.
j’espère qu’Olivier n’a pas cramé au soleil!! Il semble bien cocido 😉
Mas besos
Notre Juju ne supporte pas le mini van? Tant mieux car comme ça. vous avez pu profiter du ciel de lune. Dis Juju tu me rapporte un peu de sel ?? (mais où est le poivre) lol;-);-);-) je vous envie vraiment de voir tous ces beaux spectacles. Et comme papa Olivier fait des tonnes de photos vous pourrez vous en souvenir. Plein de gros bisous. Take care et ate logo ;-);-);-)
Plein les yeux..
L’ile de l’Inca ne serait pas plutôt une mini colline au milieu du salar?
PappyDi