Sur le chemin du retour, nous apercevons sur la route une grande pancarte qui attire notre attention: Centre d’Éléphants. Évidemment, on freine d’un coup!!! Nous sommes chaleureusement accueilli par un monsieur un peu trop chaleureux. Il nous raconte que les éléphants du centre ont été sauvés de leurs anciens propriétaires maltraitants et, dans la foulée, nous propose une ballade touristique à dos d’éléphant! Un jeune cornac apparait, comme par enchantement, un bull hoc étincelant à la main. Le bull hoc est un outil qui ressemble à un marteau pointu ou un pic à glace. On l’utilise pour forcer les éléphants à avancer…

Nous refusons gentiment la ballade mais nous demandons l’autorisation de visiter le centre. Les enfants sont aux anges. Plein d’éléphants partout: des forts, des grands, des immenses mais aussi et surtout des bébés! Deux éléphanteaux adorables! À croquer avec leurs trompes encore un peu maladroites et leur curiosité de débutants! Malheureusement, les autres éléphants, les adultes, eux, sont visiblement plus tristes et fatigués… Si vous aimez les éléphants, ne faites jamais de ballade à dos d’éléphant…

Le lendemain, nouvelle journée d’aventure: nous partons découvrir d’autres cascades: les cascades de Tad Sé. Mais cette fois-ci, nous partons en vélo électriques! Merci encore à Lee et à Christelle de nous avoir prêté leurs super bécanes pendant toute une journée! Une journée physique mais géniale. La route est belle et les cascades aussi. Les enfants passent des heures à explorer les bassins turquoises et à escalader les parois calcaires. Vraiment chouette.

Les jours défilent à toute vitesse … Il faut que nous reprenions la route… Mais nous ne voulons pas quitter Luang Prabang sans assister au Tak Bat, la quête matinale des moines. Et pour avoir ce privilège, il faut se lever tôt… Très tôt !

5h du matin : le chant du criquet de notre réveil retentit. On s’habille à toute vitesse et on se faufile hors de notre chambre en catimini. Il fait encore nuit. Tous les touristes qui ont réussi à se lever s’agglutinent dans la rue principale. Nous choisissons de nous installer quelques rues plus loin… Les habitants sortent de leurs maisons. Ils s’asseyent dans la rue et préparent leurs offrandes : du riz parfumé, des fruit, des gâteaux et des friandises.

­Vers 6h, le jour commence à se lever. Les gongs des nombreux temples de la ville se mettent à retentir… C’est le début de la procession. Les moines ont renoncé à tout ce qui définit notre société et dépendent entièrement de la générosité des dévots pour se nourrir, se vêtir, ou se déplacer. Drapés de leurs robes orangées, les pieds nus, leur bol d’aumône traditionnel accroché en bandoulière, ils sortent en file indienne des monastères .

Un à un, ils tendent leur bol (Baat) pour y recevoir les offrandes des habitants. Les moines donnent à leur tour une partie des offrandes aux personnes les plus démunies. Le silence règne. Spirituel et éblouissant.

La procession se termine. Un des moines, plus âgé que les autres, l’œil malicieux, ouvre son bol et lance des friandises à Lou et Jules alors assis sur le trottoir. Un partage, un regard complice ou peut être… une invitation à la méditation.

Nous avons passé une semaine complète à Luang Prabang… Une semaine de fête, de rencontres, de couleurs et de découvertes. Demain nous partons pour une nouvelle destination: le tout petit village de Ban Chìèng, à quelques kilomètres de Kasi.

Luang Prabang nous manque déjà mais  nous sommes heureux de continuer …

Allez, encore quelques photos, parce que c’est vraiment trop beau!