Le jour où maman a rencontré un sorcier…

Nous voilà donc de retour à Ubud!

Nous nous mettons tout de suite au boulot: Jules absorbe ses tables de multiplications, papa travaille sur ses montages, Lou s’attaque à l’imparfait et maman écrit tout en faisant ses exercices de pied.

Au bout de 2 jours, on décide quand même de se faire une petite balade. Ubud est réputée pour son artisanat, alors nous partons faire un peu de shopping. Sur la route en sortant de la ville on trouve partout des artisans au travail. Ils sculptent le bois, beaucoup, mais aussi la pierre, le verre et le métal. Les produits sont destinés à la vente dans les boutiques de la ville mais aussi, et surtout, à l’exportation. Les artisans ne fabriquent pas uniquement des souvenirs typiquement balinais. Ils savent s’adapter à la demande, aux goûts des touristes et aux modes du monde entier: Tiens, regardez, un monsieur qui fabrique des djembés africains….

indonésie

Nous faisons quelques emplettes mais la balade est de courte durée. Aujourd’hui encore la pluie nous attaque! Nous nous réfugions dans un petit warung sur la route. Autour d’un délicieux mi goreng nous sympathisons avec Mugia, l’adorable patron. Probablement la rencontre la plus intéressante et la plus sincère que nous ayons faite depuis notre arrivée en Indonésie.

Tout à coup, Mugia s’intéresse au pied de Maman. Que s’est-il-passé? Quand cela est-il arrivé? Comment l’avons nous soigné?… Maman, qui se sent tout à coup importante, raconte tous les détails avec enthousiasme.

Mugia écoute puis raconte à son tour. Il raconte la fracture du bras de sa plus jeune fille. Une fracture douloureuse qui avait du mal à guérir. Il raconte le jour où il s’est décidé à l’emmener chez le sorcier. Le guérisseur plutôt. Le vieux sage lui aurait prodigué des massages miraculeux et la jeune fille aurait retrouvé l’usage de son bras quelques jours après.

Maman qui boîte encore largement et qui ne se déplace qu’en béquilles absorbe les paroles de Mugia avec intérêt. Elle qui d’habitude ne croit même pas en l’homéopathie se laisse convaincre qu’une visite chez le-dit sorcier pourrait peut être aider son pied à aller mieux.

Oui…pourquoi pas! disent Papa, Lou et Jules. Et si jamais ça ne marche pas, cela pourrait tout de même être une expérience enrichissante. Nous notons méticuleusement l’adresse et partons en quête du vieux sage.

Dans la banlieue d’Ubud, au bout d’une petite ruelle, nous trouvons la maison. Le sorcier n’est pas là. Son fils, et toute sa famille, nous accueille avec curiosité et gentillesse.

Puis, il rentre. Le sorcier en chair et en os. Tiens, on ne l’imaginait pas du tout comme ça! On rêvait de Dumbledore mais c’est finalement Gollum qui s’avance vers nous. Mais un Gollum sympathique. Il ne parle pas un mot d’anglais mais nous arrivons à lui expliquer la raison de notre visite: le pied, Mugia, le massage miraculeux… Il sourit, les yeux plein d’espièglerie et de sagesse.

Il s’installe avec maman dans un coin et commence à la masser. Pics de bambous, huile de coco, feuilles de nénuphards... il utilise un tas de choses bizarres. Il est tellement concentré que nous n’osons pas l’interrompre pour lui poser des questions. Au bout de 10 minutes à peine il a terminé. Il regarde maman dans les yeux et lui dit: C’est bon! Vas y! Marche!!!

Alors maman se lève et … Marche!!!

Bon, d’accord, pas pendant longtemps, mais quand même un peu! Toute seule et sans béquilles!

On dirait que ce massage aux petits oignons lui a fait un bien fou! Au pied et surtout au moral!

C’est une page qui se tourne…

Nous sommes prêts pour la Nouvelle Zélande!

2 commentaires pour “Le jour où maman a rencontré un sorcier…”

  1. Mélissa M.
    25 mars 2016 à 19 h 59 min

    Bonjour la famille Safar so good!
    Alors pour Caroline, c’est guérie ou pas? Sinon on vous rattrape un peu sur le blog, on est en Malaisie . Où fêtez-vous Pâques? Et enfin JOYEUX ANNIVERSAIRE LOU!
    Mélissa la voyageuse virtuelle de Saint-Ségal (et toute la classe de Saint-Ségal
    )

  2. Brigitte
    25 mars 2016 à 7 h 28 min

    Eh bien en voilà une drôle de rencontre !! L’important dans tout ça c’est que Caro peut marcher et je ne doute pas que cela aille de mieux en mieux… Quand je parle avec Alice et Ulysse et que je leur raconte vos exploits ils en sont tout baba… Et je sens bien que mon Ulysse le voyageur envie ses petits cousins. Quant à mes amis portugais à qui je raconte l’histoire de mes grands baroudeurs ils ouvrent de grands yeux et me croient avec peine. Continuez à nous faire rêver et remplissez votre tête et vos cahiers de toutes ces belles aventures. Joyeuses Pâques. Plein de gros bisous xxxxxxxxxx♥♥♥♥♥:-) :-) :-) :-) :-)

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