Le brigand ou l’artiste?

Nous arrivons aujourd’hui à Medellín, la deuxième plus grande ville de Colombie.

Medellín…

C’est fou…non?

Il y a quelques années, quand ils voyageaient en Amérique du Sud, papa et maman n’ont jamais envisagé une seule seconde de pousser la porte de la Colombie…  Violence, mafia, guérilla, drogue, enlèvements, conflits armés… les images et les informations associées à la Colombie n’étaient pas des plus apaisées.

Et aujourd’hui, nous sommes là, tous les quatre, à nous balader tranquillement dans la ville qui fût, pendant longtemps, l’une des plus dangereuses du monde.

Pablo-Escobar

S’il est vrai que la Colombie reste le premier producteur mondial de cocaïne, la production n’est plus aujourd’hui aux mains des cartels, organisations mafieuses des années 80, qui contrôlaient alors l’ensemble du marché, et dont le plus fameux représentant, Pablo Escobar, a acquis une réputation internationale.

De 1982 et jusqu’à sa mort en décembre 1993, la violence était omniprésente dans toutes les grandes villes du pays, et surtout à Medellínoù il habitait. Corruption, intimidation, meurtres: rien ne faisait reculer Pablo Escobar. Ce fut sans doute l’un des plus grands assassins de son siècle.

Aujourd’hui, Medellín est une ville dynamique, moderne et résolument ouverte.

Beaucoup de colombiens ne souhaitent pas être associés à Pablo Escobar ni au mal qu’il a causé à la Colombie. Il ne vaut donc mieux pas parler de lui. Ça les rend tristes…

Pourtant, ici, à Medellín, des tours opérateurs proposent de faire un tour historique pour retracer la vie du trafiquant. On vous parlera de sa vie, des endroits qu’il a fréquentés, et on vous montrera même la maison où il a été tué …

Mouais… ça, c’est sûr, c’est pas pour nous…

Parce que nous partageons avec les colombiens l’envie d’un monde qui bouge, d’un pays qui avance, nous décidons d’arrêter là notre apprentissage sur la vie du célèbre brigand et de lui préférer celle d’un autre colombien internationalement reconnu: le peintre Fernando Botero.

Medellin-21Fernando Botero est né en 1932 à Medellín. Peintre, aquarelliste et sculpteur, il est réputé pour ses personnages aux formes rondes et voluptueuses. Icône dans le monde de l’art, son travail est reconnu par les enfants et les adultes partout dans le monde. Il est considéré comme l’artiste sud-américain vivant le plus connu et cité dans le monde.botero-nature-morte-mandoline

Il est l’un des rares peintres à connaître le succès et la gloire de son vivant. Sa carrière commence réellement en 1958 lorsqu’il gagne le premier prix du Salon des Artistes Colombiens. Au gré de ses nombreux voyages aux États-Unis et en Europe, Fernando Botero développe un style qui lui est propre et dont sa Nature morte à la mandoline, datant de 1959, constitue la première manifestation.

Ce style, que l’on peut remarquer tant dans ses peintures ou dessins que dans ses sculptures, lui permet de n’être associé à aucun mouvement ou courant, passé ou présent. Son œuvre est par ailleurs essentiellement inspirée de l’art précolombien et populaire. Ses sujets de prédilection sont notamment les natures mortes, les nus féminins, les portraits de famille, les scènes de tauromachie ou celles de la vie quotidienne de la société colombienne.

Pour découvrir le talent de l’artiste, nous nous rendons d’abord sur la Plaza Botero. Les enfants admirent, fascinés, les sculptures colossales et dodues.

Puis nous faisons à peine quelques mètres de plus pour nous rendre au Musée d’Antuioquia qui possède la plus grande collection au monde d’œuvres de l’artiste.

Les enfants qui avaient adoré les sculptures sont moins conquis par les portraits. Ils sont si gros et si pas beaux…ils font peurs et les femmes ont plein de poils sous les bras… bahh…

Les natures mortes, elles, font l’unanimité. Ouf !..

Et nous finissons cette belle expo par une petite touche rigolote:

Après Pedrito Botero…

nous avons la joie de vous présenter Julito Vignero!

Nous restons 3 jours à Medellín. Mais une fois encore, la ville nous fatigue vite.

Pour prendre l’air, nous prenons de la hauteur en grimpant dans le téléphérique qui dessert les quartiers hauts de la ville. Mais cela ne nous remonte guère le moral ni ne nous aère vraiment les narines. Devant nous, la ville, immense et tentaculaire, ne semble pas avoir envie d’arrêter de grandir…

Medellin-25

C’est loin d’être notre décor préféré…

Allez, on se remet en route…

Enfin, en route, c’est juste une façon de parler.

Parce que cette fois-ci, on prend le large…

3 commentaires pour “Le brigand ou l’artiste?”

  1. MamiDi
    21 juillet 2016 à 5 h 16 min

    Le brigand ou l’artiste?
    L’artiste définitivement et sans hésitation!
    Magnifique Julito…il nous manque Loulita!!
    Hâte de voir votre prochain « large » :-)
    Bisous

  2. TASIMOVICZ Isabelle
    20 juillet 2016 à 18 h 40 min

    C’est fou ce que les enfants ont grandi on a hâté de vous revoir.

  3. PappyDi
    19 juillet 2016 à 8 h 26 min

    A quand le Musée Grévin pour Julito?

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