Nous quittons les caraïbes pour nous enfoncer à nouveau dans les terres colombiennes.
Après un trajet frigorifique en bus de nuit (l’air conditionné est resté tout du long bloqué à 10°!), nous arrivons enfin dans le département du Santander, et plus précisément, à San Gil.
Situé à seulement 1100 mètres d’altitude, San Gil a un climat parfait! Il fait chaud le jour (mais pas trop!) et un peu plus frais en soirée. La ville est jolie mais sans prétention. Nous gambadons dans les rues, sur la place centrale et flânons au marché où d’énormes vautours guettent le moment opportun pour voler un peu de nourriture aux vendeurs. Mais le tour est vite terminé… Qu’importe! De toute façon, si nous sommes venus à San Gil, c’est pour une raison bien particulière: ici, nous allons apprendre à voler!
San Gil est la capitale colombienne des sports extrêmes. Beaucoup de choix s’offrent aux amateurs de sensations fortes: rafting, rappel, canyoning, escalade, descente en VTT, saut à l’élastique, spéléologie…
Nous, on est venu pour le… parapente!
Cela fait déjà un bout de temps que l’envie de voler nous titille, et ici, c’est vraiment l’endroit parfait: nous choisissons un vol de 30 minutes, de bon matin, au dessus du beau Canyon de Chicamocha. Tous les autres détails nécessaires au bien-être mental de maman sont également réunis: des professionnels aguerris, un matériel impeccable et une tonne de petits mots bien choisis pour la rassurer!
Tout se passe très vite: le pilote installe Jules dans la sellette et lui règle ses sangles. Le vent souffle et Hop! moins d’une minute plus tard, Jules est déjà dans les airs! Le cœur de maman est tout compressé… et Hop! C’est Lou qui décolle dans la foulée… Maman n’arrive plus à respirer: Tu te rends compte chéri, nos bébés, là-haut, tous seuls dans le ciel... Mais papa ne l’écoute plus, parce que… Hop!… lui aussi s’est envolé…
Elle est coincée, elle n’a plus le choix…. allez Hop!!!
Nous glissons dans les airs sans un bruit…. nous prenons de la hauteur… nous planons au dessus des montagnes tout en saluant poliment les rapaces qui volent à nos côtés… Magique!
Une expérience incroyable!
C’est encore tout déboussolés par cette aventure vertigineuse que nous partons pour Barichara, un petit village colonial situé à 50 km à peine de San Gil.
Barichara fait partie des 10 villages classés au patrimoine national et on comprend pourquoi! Les rues pavées et escarpées sont bordées de belles maisons aux façades blanches et vertes. C’est beau et si tranquille… L’endroit est très préservé, peu d’hôtels, de restaurants et de boutiques, et pas un seul bâtiment moderne. On dirait que rien n’a changé ici depuis des décennies…
À Barichara, nous avons aussi découvert une toute nouvelle friandise: la hormiga culona! Traduction en français: la fourmi à gros cul!
Manger des fourmis à gros cul est une tradition du département du Santander. Ces insectes sortent de terre chaque année, autour du mois d’avril, et ici, on les attrapent pour les grignoter. Elles sont grillées avec du sel et consommées en guise d’en-cas. Si, comme maman, bon nombre de personnes éprouvent du dégoût à l’idée de consommer cet insecte à l’abdomen très développé, Papa et les enfants, eux, l’on testé!
Papa: Hummm, c’est pas mal…
Lou: … mouais… c’est mangeable…
Jules, malgré tous ses efforts, n’est jamais arrivé à avaler l’animal… Et il n’a jamais trouvé non plus les mots pour décrire cette insuportable dégustation!
Ce qui est très agréable aussi à Barichara, c’est sa situation au cœur de la nature. Perchée sur une falaise, la ville domine une superbe vallée. Une balade de 2 heures sur un petit chemin pavé mène au village de Guane. Nous apprécions cette jolie descente à travers la campagne où nous croisons de nombreuses vaches et quelques œuvres d’art éphémères….
Le village de Guane est très joli, et encore plus petit que Barichara. On flâne et on visite le minuscule et remarquable Musée Paléontologique et Archéologique qui abrite une momie de 700 ans, des crânes pré-incas, des céramiques anciennes, et surtout une collection impressionnante de plus de 10 000 fossiles. On découvre qu’une grande partie de la région était jadis recouverte par un océan et qu’elle regorge aujourd’hui encore de précieux témoignages préhistoriques.
Nous sortons du musée pour marcher un peu dans les petits sentiers qui bordent le village quand, tout à coup, en croyant ramasser un caillou, Lou tombe sur un gisement d’ammonites!
Wahou.. trop bien!
Cette région nous plaît décidément beaucoup. Nous décidons de continuer à l’explorer avant de rejoindre Bogota pour prendre notre avion dans 3 jours.
Nous partons pour Villa de Leyva, une autre ville incontournable de la région. Plus touristique aussi, car elle est un lieu de villégiature très apprécié des colombiens, et notamment des habitants de Bogota. La ville est très belle, les grandes bâtisses coloniales sont magnifiques et sa Plaza Centrale, immense et toute pavée, est la plus grande de Colombie.
Villa de Leyva est, elle aussi, réputée pour son sous-sol riche en fossiles. De nombreux bâtiments de la ville arborent d’ailleurs des ammonites ou plantes fossilisées sur les pierres des façades. Mais le plus impressionnant de tous, c’est le fossile du kronosaurus!
Un spécimen hyper bien conservé de ce reptile marin préhistorique a été retrouvé ici en 1977. Un musée a été construit à l’endroit même où il a été retrouvé pour ne pas l’abîmer. Il mesure plus de 10 mètres et on pourrait faire tenir Jules tout entier dans sa mâchoire….
Belle bête non?!
Pour notre dernière journée en Colombie, nous décidons d’aller découvrir une autre curiosité de la région: La Casa Terracota. Une maison peu conventionnelle, unique et originale, toute en terre cuite et fabriquée à la main.
Et cette main, nous avons la chance de pouvoir la serrer dès notre arrivée! C’est celle d’Octavio Mendoza Morales, l’architecte de cette œuvre magique.
Octavio nous accompagne pendant la visite et nous raconte. … Il nous raconte la terre, l’eau, le vent. Une construction alternative en harmonie avec la nature. Le feu aussi, immense, qu’il a dû alimenter pendant 4 jours entiers pour cuire la maison. Il nous explique son obsession du recyclage et de la transformation et nous rappelle que chaque chose peut avoir plusieurs définitions. Il nous parle aussi de son amour du travail manuel et de la nécessité de se rapprocher de la matière. De son rêve surtout, déjà en marche, de construire une résidence artistique, où il pourra accueillir des artistes, et des artisans, colombiens et étrangers, qui pourront à leur tour partager leurs créativité avec les habitants de la région.. Si le projet vous plaît, n’hésitez pas à contacter Octavio à travers son site: http://www.casaterracota.com
Et pour ceux qui n’iront pas tout de suite, quelques photos encore de la maison magique!
Voilà, une fois de plus, nous quittons un pays pour un autre…
Après plus d’un mois en Colombie, nous partons à… Cuba!
Une aventure que nous imaginons bien différente de toutes les autres…
Allez, c’est parti!
Satander: les petites infos…
Ne pas se tromper!:
Si vous souhaitez vous aussi faire du parapente à San Gil, choisissez bien votre agence! Nous avons rencontré des voyageurs qui, par souci d’économie et d’organisation, ont choisi une agence peu professionnelle et qui garderont un mauvais souvenir de leur vol. Nous vous recommandons l’agence Parapente Chicamocha, dont nous avons été très satisfaits.
Dormez!:
A Villa de Leyva, nous vous recommandons chaudement La Casa Vienna qui se trouve sur la calle 10, un peu à l’écart du centre. Hanz et Yanet vous y accueillerons avec une extrême gentillesse et beaucoup de simplicité. Nous nous y sommes sentis bien comme à la maison.
Ouahouuu ! Super ce séjour et chapeau à vous 4 pour la sortie en parapente ! Que de belles expériences !
salut jules c ‘est samy dans ton c’est trop bien ton bloc
J-7
Une fois de retour, vous aurez encore de quoi alimenter le blog pour un mois..
Casa Terracotta = casa del pintor à Punta del Este; la même magie
A très bientôt. Bises
PappyDi