Malacca

Nous arrivons à Malacca après un voyage en bus mouvementé!

christ-church-malacca-malaisie-600x397Nous nous installons dans le centre ville près de l’église Christ Church et nous partons tout de suite en ballade. Le coeur historique de la ville est charmant.  Un peu comme à Penang, les influences, les cultures et les religions se mélangent ici pour former un patchwork coloré.

Mais les plus colorés de tous ce sont les tuk-tuks. Bariolés et décorés à outrance, ils proposent des city tours aux touristes de passage. Et pour accompagner cette ballade pleine de charme, les chauffeurs n’hésitent pas à brancher la sono à fond. Ils appellent ça la petite musique d’ambiance! Ce fut dur pour nous, mais nous avons résister à la tentation…

Le lendemain, nous décidons d’aller découvrir une des plus anciennes maisons de la ville. La Villa Sentosa se situe dans le quartier de Kampung Morten, le long de la rivière Melaka. Nous sommes surpris de constater en arrivant que certains entrepreneurs aient eu l’idée raffinée et surtout l’autorisation de construire une immense tour en béton juste derrière la petite maison… Contraste étonnant.

Les propriétaires de cette maison, construite en 1920, l’ont convertie en musée. On l’appelle le Malay Living Museum parce que les gens vivent toujours dedans. Un frère et une sœur, héritiers d’une famille de notables de Malacca dont le grand père fut décoré par le roi George V, veillent sur un véritable trésor:  la demeure abrite pèle mêle des tasses de Chine des miroirs italiens, un gong malais vieux de 200 ans, une caméra, des projecteurs des années 30, et une garde robe quasi centenaire. On croirait une brocante!

Les enfants sont invités à faire retentir le gong par la propriétaire des lieux.

Melacca c’est aussi une étape importante pour maman. Cela fait 15 jours qu’elle porte son plâtre. Il est donc venu le moment tant attendu de se rendre à l’hôpital pour le lui faire retirer.

Aller à l’hôpital public de Malacca c’est un peu comme aller aux urgences à Debré. C’est long. Très long. Mais on patiente, joyeusement, unis par l’excitation commune de retrouver le pied disparu. Les docteurs posent plein de questions à maman, lui refont des radios, discutent, jugent, et finalement rendent leur verdict:

– Mademoiselle Du-Boys, il ne s’agit pas d’une entorse mais d’une fracture de l’astragale. Nous allons vous faire un nouveau plâtre en résine que vous devez garder encore 8 semaines.

– …

L’émotion  nous submerge. Tous les quatre. Le pied ne reviendra pas….

Le plâtre nous pèsera à tous pendant encore 8 semaines. Et la rééducation prendra ensuite le relais. Maman ne pourra pas nager dans les océans ni grimper sur les montagnes. Encore deux mois à se balader avec le fauteuil roulant et les béquilles. On est tristes. Surtout maman.

Mais on avale la grosse boule de tristesse. On accueille le plâtre en résine bleue (Sorry, on a plus de rose!) et on se remet en route. Pas question de se laisser aller. Nous avons un Noël à célébrer!

Direction: Kuala Lumpur!